Organisation

Dans son organisation, l’Institut est doté:

  • d’un Conseil d’administration (CA) aidé par un Conseil scientifique (CS);
  • d’une Direction générale (DG);
  • d’une Direction scientifique (DS);
  • d’une Division appui scientifique (DAS);
  • d’une Division valorisation et coopération (DVC);
  • d’une Division de la production et de la valorisation des infrastructures (DPVI);
  • d’une Division des ressources humaines (DRH);
  • d’une Division des affaires administratives et financières (DAAF);
  • d’une Agence comptable (AC);
  • d’un Service de contrôle financier (SCF);
  • de centres de recherche (CR);
  • de stations de recherche (SR);
  • de points d’essais (PE);
  • d’organes consultatifs, de contrôle et d’orientation, de concertation et de coordination.

L’IRAG centre son dispositif de recherche sur quatre centres régionaux de recherche, sept
stations et quinze programmes de recherche à caractère national. Sur la base de ces programmes,
cinq axes prioritaires de recherche ont été définis. Ce sont:

  • l’intensification des productions végétales et animales par la maîtrise de la vulnérabilité
    de leur système de production et par la mise au point de technologies économiquement
    rentables et écologiquement durables. Cet axe regroupe toutes les recherches sur la conduite des cultures, l’utilisation des intrants, la maîtrise des pestes;
  • la maîtrise de la génétique et de l’écophysiologie des cultures pour accroître leurs
    performances;
  • la maîtrise des filières agricoles et des procédés de transformation et de conservation des
    productions végétales et animales;
  • la connaissance des écosystèmes et de leurs interactions avec les sociétés rurales et
    communautés périurbaines et des chantiers miniers;
  • la co-construction d’innovations techniques et organisationnelles sur les territoires ruraux
    et commerciaux.

Les quatre centres régionaux et leurs stations sont les suivants :

  • Foulaya pour la Guinée maritime avec trois stations (Foulaya, Kilissi, Koba);
  • Bareng pour la zone de montagnes et plateaux du Fouta Djallon en Moyenne-Guinée avec
    une station (Bareng);
  • Bordo pour la zone de savanes de Haute-Guinée avec deux stations (Bordo et Faranah);
  • Sérédou pour la Guinée forestière avec une station (Sérédou).

Les 15 programmes de recherche sont les suivants :

A. Centre régional de recherche agronomique de la Guinée maritime

1. Programme systèmes agricoles, gestion des territoires et économies des filières

Ce programme analyse les systèmes agraires, de production, de culture, innovations, études
socioéconomiques, gestion des espaces ruraux. Il se focalise particulièrement sur l’adaptation
technique et organisationnelle des systèmes de production agricole au contexte de changement,
et ce à différents niveaux d’organisation (de l’exploitation agricole aux politiques agricoles
nationales).

2. Programme fruits
Ce nouveau programme regroupe les anciens programmes fruitiers (ananas, banane et plantain,
fruitiers divers). Les activités de recherche de ce programme seront orientées principalement
sur l’introduction et l’évaluation du matériel végétal et sa protection contre les nuisibles
(maladies, ravageurs).
Il étudiera avec le Programme systèmes agricoles et territoires sur la connaissance des filières
de production fruitières.

3. Programme technologie alimentaire
Le programme poursuivra l’identification d’équipement et de procédés de transformation, de
conditionnement et de conservation des produits agricoles adaptés aux réalités de terrain
(petite taille des exploitations, grande diversité de produits, etc.).
4. Programme biodiversité et protection de la nature
Le programme biodiversité et protection de la nature remplace le programme de conservation
des ressources phytogénétiques dont l’objectif était de caractériser et de conserver les
germoplasmes des cultures vivrières locales. Le nouveau programme poursuivra les objectifs
de l’ancien et travaillera sur toutes les plantes cultivées et les espèces animales élevées. Il
touchera également le domaine des ressources naturelles (faune et flore), dans le contexte de
leur conservation et utilisation.
5. Programme riz
L’orientation générale du programme est la connaissance des techniques culturales du riz,
la maîtrise de l’eau en rizicultures inondée et irriguée, la protection des cultures contre
les nuisibles, la petite mécanisation des opérations culturales, la création, l’amélioration,
l’introduction et l’évaluation variétale du riz.
Le Centre de Foulaya abrite également le laboratoire central de l’IRAG (fertilité des sols et
analyse des plantes, biotechnologie, défense des cultures).

B. Centre régional de recherche agro-zootechnique de la Moyenne-Guinée

6. Programme fonio

Le programme fonio focalisera ses travaux sur la connaissance et la sélection variétale, ainsi
que sur la mise au point d’itinéraires techniques intensifs et des procédés de transformation.

7. Programme cultures maraîchères et pomme de terre

Le programme travaillera essentiellement sur la recherche de matériel végétal performant, la
production de semences de base, l’amélioration des itinéraires techniques et la mise au point de
méthodes de lutte contre les nuisibles, ainsi que des techniques de conservation post-récolte.

8. Programme productions animales et systèmes d’élevages

La vocation principale du programme est d’améliorer les systèmes traditionnels de production
des bovins, des petits ruminants, de la volaille et des porcs. Il a pour objectif la caractérisation
et l’amélioration des conditions de production animale (santé, alimentation et habitat).

9. Programme fertilité des sols et gestion durable des écosystèmes

Le programme fertilité et gestion durable des sols étudie les caractéristiques des principaux
types de sols cultivés et détermine les techniques adéquates pour leur gestion durable. Il
travaille prioritairement sur les méthodes de gestion de la fertilité des sols, de la nutrition
intégrée des principales cultures, et sur les meilleures pratiques de protection et de conservation
des sols afin de proposer des techniques alternatives respectueuses de l’environnement.

C. Centre régional de recherche agronomique de Bordo

10. Programme coton et plantes énergétiques

Le programme mène des activités de recherche sur l’introduction et l’évaluation variétales,
ainsi que sur l’amélioration des techniques culturales du coton et des plantes énergétiques.

11. Programme autres céréales (maïs, sorgho et mil)

Le programme travaille sur la sélection et la création variétale, l’amélioration des techniques
culturales, la lutte contre les nuisibles et la protection des stocks.

12. Programme légumineuses alimentaires

Le programme poursuit l’introduction, la sélection, l’évaluation variétale, l’amélioration des
techniques culturales traditionnelles et de protection des cultures et des stocks.

13. Programme plantes à racines et tubercules

Le programme travaille sur la collecte, la caractérisation, l’amélioration et la diffusion des
variétés prometteuses, ainsi que sur des itinéraires techniques et la lutte contre les nuisibles
dans les champs et les stocks.

D. Centre régional de recherche agronomique de Sérédou

14. Programme plantes pérennes

Ce programme travaille sur la sélection variétale, la connaissance et l’amélioration des
techniques culturales, la protection des plantes contres les nuisibles et la gestion post-récolte
des cultures pérennes (palmier à huile, hévéa, café, cola, cacao et cacaoyer). En collaboration
avec le programme biodiversité et protection de la nature, le programme étudie la diversité
des palmiers (espèce endémique de Guinée), les familles de caféiers, colatiers et de cacaoyers.

15. Foresterie et agroforesterie

Ce programme a charge d’analyser les dynamiques d’installation des agroforêts et forêts, et
d’entreprendre des recherches sur leurs performances agronomiques, économiques, sociales,
écologiques et technologiques. À long terme, le programme procédera à l’évaluation des
services écologiques des agroforêts et des forêts. Il s’emploiera également au renforcement
des capacités fonctionnelles de l’herbier SERG à Sérédou.

En résumé, l’IRAG a une structure déconcentrée et régionalisée composée de 15 programmes nationaux, dont 10 programmes filières et 5 programmes transversaux. Cependant, les thématiques comme celles liées au changement climatique, à la mécanisation agricole et à l’irrigation ne sont pas prises en compte.

4.1.3 Ressources humaines

L’IRAG compte 298 personnes réparties comme suit:

  • chercheurs: 152;
  • techniciens d’agriculture et d’élevage et ouvriers qualifiés: 45;
  • gestionnaires comptables et financiers: 17;
  • contractuels temporaires: 84;

Cet effectif de chercheurs comprend les grades académiques ci-après:

  • docteurs ès sciences: 20, soit 9,34 pour cent;
  • masters, DEA, DESS: 15, soit 7 pour cent;
  • soit un total de 16,34 pour cent de postuniversitaires chercheurs;
  • ingénieurs, docteurs vétérinaires, biologistes, sociologues: 118, soit 55,14 pour cent;
  • parmi le personnel chercheur, il n’y a que 4 femmes.

Le pourcentage de postuniversitaires à l’IRAG est faible. La quasi-totalité de ceux-ci ira à la
retraite dans les 10 prochaines années:

  • De 2012 à 2016, 25 cadres toutes catégories confondues, soit 12 pour cent, iront à la
    retraite.
  • De 2012 à 2031 (20 ans), 142 cadres de toutes catégories, soit 66 pour cent, seront à la
    retraite.

Ceci prouve à suffisance le vieillissement du personnel, d’où l’impérieuse nécessité de
recrutement et de formation au métier de chercheurs de jeunes diplômés pour assurer
la relève.
Il est aussi à noter une très faible représentativité de femmes chercheurs et de femmes
aux postes à responsabilité.
Le tableau suivant présente la répartition du personnel par centre de recherche et par service.

Tableau 1. Récapitulatif du personnel de l’Institut de recherche agronomique de Guinée (2012)