Methodologie
La démarche adoptée pour la réalisation de ce travail a consisté à une revue de littérature, à l’élaboration de documents de collecte d’informations (fiches d’enquête et guide d’entretien), à la collecte et au traitement des données auprès des acteurs de la recherche à Conakry et à l’intérieur du pays.
Revue documentaire
La revue documentaire a été effectuée à Conakry auprès des institutions (IRAG, CNSHB, Direction nationale de la recherche scientifique et technique, Service national des sols, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry) et à l’intérieur du pays (stations de recherche, universités, OPA, projets de développement, etc.). Elle repose sur la consultation de documents de base: documents d’orientation stratégique, rapports d’activité, bases de données des ressources humaines et matérielles (voir annexes).
Échantillonnage des institutions
Suite à la revue documentaire, un échantillonnage des institutions a été effectué sur la base des critères suivants: la vocation de chaque entité et sa relation avec la recherche agricole. Cet exercice a permis d’obtenir quatre groupes cibles bien distincts:
}} les institutions de recherche dans le domaine agro-sylvo-pastoral et halieutique;
}} les institutions d’enseignements (supérieur, technique et professionnel);
}} les partenaires au développement qui englobent les services techniques centraux et déconcentrés de l’administration, les projets et programmes, les médias et les ONG de développement;
}} le groupe des bénéficiaires des résultats de la recherche (agriculteurs, organisations paysannes).
Cet ensemble a permis à l’équipe des consultants de sélectionner les plus représentatifs dans chaque catégorie de site/entité des quatre régions naturelles du pays. Ainsi, ont fait l’objet d’une enquête un total de 34 institutions dont 10 de la recherche, 7 de l’enseignement supérieur et technique, 13 projets et ONG agricoles et 4 organisations paysannes (voir liste des institutions en annexe).
Enquête institutionnelle
Cette étape s’est déroulée dans les centres urbains et ruraux des préfectures de: Pita, Labé et Mamou en Moyenne-Guinée; Faranah et Kankan en Haute-Guinée; Macenta, N’Zérékoré et Lola en Guinée forestière; Kindia, Boffa et Dubréka en Basse-Guinée, conformément aux sites retenus dans les TDR validés de la mission de terrain. Elle est fondée sur des entretiens avec les principaux responsables des institutions pour comprendre l’organisation et le fonctionnement de leur structure en relation avec la recherche agricole.
En raison de la diversité des acteurs à rencontrer, les entretiens se sont appuyés sur des questionnaires individuels et de groupes ciblés préalablement déposés en format papier et/ou numérique. Ces questionnaires étaient axés sur le potentiel scientifique, technique, matériel humain et financier. Des fiches de recensement de personnel ont permis de déterminer les effectifs, les profils de chercheurs et leurs tranches d’âge. Des observations directes sur l’état du matériel et des infrastructures, ainsi que le fonctionnement et la qualité des outils de communication disponibles ont fait l’objet d’une analyse.
Cette démarche était participative. Elle comportait des séances de travail en plénière avec l’ensemble du personnel de chaque entité visitée, suivies de travaux de groupes en fonction des TDR de chacun des consultants. Dans ces exercices, les consultants ont été des facilitateurs du processus.
Cette enquête a permis d’obtenir une gamme variée d’informations sur l’état actuel des institutions rencontrées.
Traitement et analyse des données
Le traitement reposait sur le dénombrement du personnel technique et scientifique et des différentes catégories d’infrastructure et d’équipement des institutions sous tableur Excel. Les données obtenues et les résultats des interviews ont fait l’objet d’analyse et d’interprétation. Le système national de recherche agricole en Guinée (SNRA) se trouve actuellement, comme celui de la plupart des pays du continent, en face d’un certain nombre de défis ayant pour origine les mutations que connait l’environnement national et international, la raréfaction des ressources et le souci d’un développement agricole durable et équilibré entre les différentes régions du pays (Kissi A. et Condé B., 2005).
Le système national de recherche agronomique, zootechnique et halieutique (SNRAH), créé en 2006, est la structure fédératrice qui assure la coordination de la recherche agricole. Il regroupe les institutions suivantes:
}} l’Institut de recherche agronomique de Guinée (IRAG);
}} le Centre national des sciences halieutiques de Boussoura (CNSHB);
}} l’Institut Pasteur de Guinée (IPG);
}} les institutions d’enseignement supérieur (IES), dont les universités (Conakry, Kankan Nzérékoré, etc.), les instituts supérieurs de Faranah, Mamou, l’IRVAG, l’IREB, la DNRST, le CERESCOR, etc.
L’état des lieux du système national de recherche agricole a porté sur l’inventaire du potentiel scientifique et technique, les ressources humaines, matérielles, technologiques et financières disponibles et à mobiliser, ainsi que les outils de communication utilisés.